Julien sur le Trail de Sancy

34 kms trail de Sancy 2400m D+, le 11/09/11

Départ 9h30 sous un temps clément, doux mais peu ensoleillé. Ma tenue est légère : short,    T-shirt.

La course commence plutôt facilement sur 1,5 km. Ensuite nous sommes certes en moyenne montagne, quand ça monte on le sent !

J’avance tranquillement jusqu’à Super Besse au 18 ème km (2^ème ravito). Etant donné mon trop faible entrainement (1h tous les 10 jours environ) j’ai très vite des douleurs tendineuses au niveau des genoux qui se font ressentir. Je prends le temps de me restaurer surtout avec des aliments salés.

Avant de repartir, je décide d’enfiler un coupe-vent car je sens que la pluie va s’inviter. En effet, lors de l’ascension du Puy de Sancy, j’essuie un orage accompagné de grêle qui me fouette les cuisses et le visage avec un vent de face suffisamment violent pour m’empêcher de monter… en fait je lutte pour ne pas reculer ! Puis un éclair tombe à quelques dizaines de mètres de moi, la détonation me fait chuter ventre à terre !... très franchement je n’avais jamais connu de telles conditions climatiques sur un trail. On se sent tout petit petit !

L’orage passe, je suis trempé jusqu’aux os et à 1700m d’altitude, il fait environ 5° C.

Je tremble j’ai les lèvres bleues, je suis en hypothermie. Impossible de sortir ma couverture de survie sans l’aide de deux autres participants. A 700m du sommet, la course est neutralisée, il faut que je rende ma puce électronique qui se trouve sous mon coupe-vent …

Fait pas chaud à l’enlever !

La redescente vers le Mont Dore est abrupte et mes genoux sont douloureux. Je tremble encore beaucoup. La température remonte au fur et à mesure de la descente. Je finis par me réchauffer. Je finis même par recourir sur les 4 derniers kms alors que la pente est redevenue plus douce.

Bilan : 6h15 et pas que du bonheur… la côte plaisir, très entamée par les conditions climatiques difficiles, est au final mitigée.

Malgré tout je suis content et fier d’avoir fini dans de pareilles conditions.

Pour finir, je retiendrai d’une part qu’en moyenne montagne aussi le temps peut changer très vite et d’autre part, que même pour un petit trail  il faut être préparé !

C’est quand même plus simple !

On apprend à tout âge de ses erreurs…

Julien